1. Qu'est ce que le Commodity Channel Index ?
Cet indicateur a été introduit dans les années 80 par l’américain Donald Lambert, destiné à l’étude du marché des matières premières. Depuis, son utilisation s’est popularisée au marché des actions entre autres, sans que l’indicateur ne perde de son efficacité.
Tout comme le RSI, on travaille avec un CCI 14 jours en général.
2. A quoi sert-il ?
Il fait partie des oscillateurs, tout comme le RSI et les stochastiques.
Il donne des signaux de surachat et de survente, sur lesquels vous allez pouvoir vous positionner. Enfin, il peut également être utilisé pour anticiper des retournements de tendances.
3. Comment l'utiliser ?
Deux principales utilisations :
- De façon similaire au RSI, on se fixe 2 bornes : -100 et 100. Dès que le CCI dépasse la ligne des 100, on a un signal de surachat. CEPENDANT, on attendra que le CCI repasse sous la barre des 100 pour se positionner, afin d’éviter les « faux » signaux. Le titre va commencer à s’essouffler et le prix devrait chuter d’ici peu : on vend à découvert pour se positionner à la baisse. On agira de manière analogue pour la limite des -100. On ne se positionne à l’achat que lorsque le CCI repasse au-dessus des -100 ! Quand ferme-t-on notre position ? Bonne question ! L’usage usuel est de garder sa position jusqu’à ce que le CCI atteigne la borne opposée : Si on a vendu à la baisse lorsque le CCI est passé sous les 100, on fermera le trade lorsqu’il atteindra les -100. Comme indiqué, c’est l’utilisation usuelle ! Selon moi, cette utilisation nous fait perdre en efficacité (le CCI peut mettre des mois à atteindre l’autre borne et pendant ce temps, le cours peut faire du yoyo et notre trade reste ouvert ☹ ). Je préfère fermer mon trader lorsque le CCI change de tendance. Cela me permet de trader plus souvent, et de louper moins d’opportunités. A chacun son trade !
- De façon similaire aux stochastiques, l’étude des divergences avec le cours : Lorsqu’on observe une tendance différente entre le CCI et le cours, cela constitue un signal de retournement de tendance. Surveillez vos positions, ou observez s’il ne serait pas intéressant de se positionner sous peu.
4. Cas pratique
Toujours sur notre cas d’école, Bonduelle (source: ABC Bourse)
Bon, autant vous le dire tout de suite, point de divergence sur le graphe en question. On va se concentrer sur le signal surachat/survente. Pour l’étude des divergences, je vous renvoie bien aimablement à l’étude des stochastiques.
Point N et A : N comme NON ! Voyez ce qui aurait pu vous arriver si vous vous étiez positionné à la baisse dès le point N, sans attendre que le CCI ne repasse sous les 100 (point A). Une belle perte de 3.5% (à vue d’œil). On peut remarquer plusieurs situations similaires sur le graphe. Vous voilà prévenu !
Point B et C : si on suit strictement les instructions données dans cet article, on réalise ici un beau profit. Facile !
Conclusion
Le problème du CCI, ce sont ses faux signaux ! Il faut prendre des précautions lorsqu’on utilise cet indicateur, c’est pourquoi il est rarement inclus en trading algorithmique. Le facteur humain joue un rôle prépondérant dans la validation/invalidation du signal, et nécessite de la pratique. Cependant, c’est un indicateur qu’il est intéressant de suivre. Pour ma part, je l’inclus souvent en parallèle du RSI. L’utilisation est similaire et lorsqu’ils sont d’accord, cela me conforte dans mon interprétation. Et vous, vous en pensez quoi du CCI ?
